L'échéance de mars 2021 pour la déclaration sur l'esclavage moderne approche
En raison des perturbations causées par la pandémie de COVID-19, le gouvernement australien a prolongé le délai imparti à certaines entités déclarantes en Australie pour se conformer aux exigences dela loi de 2018 sur l'esclavage moderne (Modern Slavery Act 2018) en matière de déclaration sur l'esclavage moderne.
Les entreprises dont les périodes de déclaration se situent entre le 1er juillet 2019 et le 30 juin 2020 auront désormais jusqu'au 31 mars 2021 pour déposer leurs déclarations sur l'esclavage moderne. Les entités dont les périodes de déclaration se terminent après le 30 juin 2020 devront toujours déposer leurs déclarations sur l'esclavage moderne dans les six mois suivant la fin de leur période de déclaration respective. L'Australian Border Force a publié des conseils pour aider les entités déclarantes à traiter les impacts du COVID-19 dans les déclarations sur l'esclavage moderne.
Le COVID-19 a rendu les travailleurs vulnérables encore plus vulnérables aux conditions de l'esclavage moderne (défini comme une exploitation grave sous forme de servitude pour dettes, de travail forcé, de traite des êtres humains et d'esclavage). Les annulations de commandes, les réductions d'effectifs, les changements dans la logistique de la chaîne d'approvisionnement et les fermetures d'usines ont tous eu un impact sur la vie des travailleurs. Dans de rares cas, l'augmentation soudaine des commandes a également accru la pression sur les fournisseurs.
L'Australian Border Force suggère que les meilleures pratiques soient adoptées après consultation des parties prenantes telles que les fournisseurs, les travailleurs, les pairs des entreprises, les investisseurs et la société civile. Des informations clés pertinentes peuvent être obtenues en ligne auprès du Business and Human Rights Resource Centre, de l'Ethical Trading Initiative, de la Fair Labor Association, de la Global Business Initiative on Human Rights, de l'Institute for Human Rights and Business, de l' Organisation internationale du travail, de l'Organisation internationale pour les migrations et du Decent Work Toolkit for Sustainable Procurement du Pacte mondial des Nations unies.
Les déclarations sur l'esclavage moderne conformes à la loi sur l'esclavage moderne doivent au moins contenir les informations suivantes concernant l'entité déclarante :
Les entités britanniques qui ont leurs propres exigences en matière de législation sur l'esclavage moderne peuvent être tentées de reproduire en Australie les documents qu'elles ont déposés au Royaume-Uni. Toutefois, la législation australienne va plus loin que celle du Royaume-Uni, puisqu'elle exige une description des procédures de diligence raisonnable et de remédiation mises en œuvre à l'égard des fournisseurs.
Les forces frontalières australiennes encouragent les entités déclarantes à maintenir des relations étroites avec leurs fournisseurs par le biais d'une communication ouverte, en discutant avec eux de leurs mesures de protection des travailleurs vis-à-vis du COVID-19 sur le lieu de travail, ainsi que de l'impact de la pandémie sur la demande et l'offre. Le contrôle du devoir de diligence des fournisseurs et des mesures correctives prises doit être permanent, même si, une fois encore, les perturbations des processus réguliers de diligence raisonnable doivent être reconnues dans la déclaration sur l'esclavage moderne.
Les forces frontalières australiennes a déclaré que les mesures correctives "devraient inclure l'assurance que les travailleurs continuent à avoir accès aux mécanismes de réclamation, tels que les lignes d'assistance téléphonique". L'externalisation de ce service d'assistance téléphonique auprès d'un prestataire de services tiers de confiance renforce le message selon lequel l'anonymat est garanti, les appels sont traités de manière cohérente à l'aide de protocoles établis et toutes les données sont cryptées et stockées en toute sécurité.
L'un des outils les plus efficaces pour lutter contre l'esclavage moderne sur le lieu de travail (en particulier pendant la pandémie de COVID-19, lorsque les procédures de diligence raisonnable doivent être modifiées en fonction des exigences de distanciation sociale) est de veiller à ce que des lignes téléphoniques d'urgence robustes soient facilement accessibles aux informateurs qui souhaitent dénoncer des actes répréhensibles de manière anonyme, à tout moment et en toute simplicité (par exemple, dans la langue maternelle de l'appelant et 24 heures sur 24, 7 jours sur 7).
Parmi les autres éléments d'un programme efficace de dénonciation figurent des procédures de suivi écrites, l'engagement écrit qu'il n'y aura pas de représailles en cas de dénonciation et une formation régulière pour tous les membres de l'organisation, depuis le conseil d'administration jusqu'aux nouveaux arrivants.